Nous sommes le 25 octobre 2006 et la guilde "Nevermind" s'est formée sur Uldaman avec des anciens de "Nawak no Life".
Blizzard annonce un retard de 3 mois sur l'extension "Burning Crusade", nous nous ennuyons, il faut faire quelque chose ...
Je décide de prendre contact avec le community manager français de WoW, Aguilar.
Voici la lettre qui lui a été envoyée.
Pour la petite histoire, Aguilar avait répondu qu'il avait apprécié la lettre mais qu'il n'avait pas de clé pour nous.Bonjour Aguilar,
voilà une histoire qui réclame toute votre attention, une histoire qui débute il y a maintenant un bon moment quand World of Warcraft commençait à réunir les apprentis héros qui arpenteront bientôt les plus dangereuses des contrées d’Azeroth.
Sous la bannière de la noble alliance, je fus l’un des fondateurs d’une guilde ambitieuse prête à rencontrer le péril pour vaincre. Pionnière de son royaume, réunissant presque soixante-dix guerriers, l’encre fut jetée et la voie tracée quand sous nos lames furent vaincues le terrible seigneur Kazzak et le protecteur Azuregos. Il ne fait aucun doute que ce jour-là, une guilde est née à travers son accomplissement mais aussi le soudain rapprochement de ses membres au travers d’un but commun. Il ne fait aucun doute aussi que cette guilde a lancé avec ce premier succès le pari de faire perdurer cette harmonie installée entre nos guerriers occasionnels et les plus acharnés d’entre eux, chose au combien difficile et de ce fait très fragile.
Seule une grande ascension pouvait découler de cette grande guilde alors que les grands raids sur la montagne de Blackrock débutaient. Les cavernes du cœur du magma laissaient se balader sur l’armure des chevaliers un souffle embrasé de toute la puissance du maître élémentaire Ragnaros.
L’apprentissage est difficile et il demande du temps mais l’entrain des guerriers à la victoire fut le véritable nerf des combats qui faisaient rage dans ces recoins de lave. Nos apprentis héros sont enfin des héros, l’adrénaline à fleur de peau, l’envie d’avancée et la défaite du premier lieutenant condamne désormais le maître des lieux, ce n’est plus qu’une question de temps. Il ne faudra que quelques semaines d’intenses combats pour faire sortir Ragnaros de son antre comme l’on souffle une bougie, une bataille est gagnée !
Il existe, dit-on, au-delà de la grande mer, dans les marais non loin de l’île de Théramore, un challenge à relever, un dragon à mâter. Onyxia … ce nom vous donne d’incompréhensibles frissons poignant le cœur un court instant, depuis son plus jeune age sur Azeroth on connaît Onyxia, on ne sait où elle est mais déjà omniprésente dans les pensées des plus vaillant. Le jour où il nous est donné de nous tenir face au grand dragon, là, au repos dans le fond de sa demeure … c’est les yeux grands ouverts, le fer au ciel, les hurlements de guerre portant le raid … c’est un assaut unis lancé sur la majestueuse Onyxia, un grand combat qui marque la fin d’un mythe, nos héros ont vaincus la grande Onyxia et rapporte sa tête aux portes de Stormwind. Ce moment m’affecte plus particulièrement puisque ce jour j’ai eu le grand honneur de porter sa tête devant les autorités de Stormwind mais aussi de recevoir le précieux chaînon manquant pour l’arme ultime d’un chasseur de dragon.
Il est bien d’autres défis qui nous attendaient, les prêtres Hakari ont décidés de ramener à la vie l’écorcheur d’âme. Malheureusement pour eux si j’ose dire, notre armée était surentraînée et au-dessus de ce défi, le dieu Hakkar fut massacré très rapidement emportant avec lui sa sombre magie.
Notre guilde était beaucoup plus inquiète quant à la montée en puissance du fils de Neltharion, le terrible Nefarian. Nous entreprîmes de gravir les étages de l’ancienne cité naine pour en bouter celui qui menace Azeroth de son armée chromatique. Combien sont tombés devant les forces draconiennes avant de percer les défenses de cette forteresse nichée sur le pic de Balckrock. Peu de héros peuvent se vanter d’avoir un jour foulé de leur pied cette gigantesque terrasse où nous attendait patiemment le dragon noir. La lumière devient rougeâtre, à l’horizon on ne distingue plus le soleil, les vagues de dragons ne peuvent rien contre notre rage de vaincre.
Le sol tremble, les regards inquiets, plus rien n’était audible sinon l’écho d’une voix rauque et menaçante … il était là, le seigneur de Blackrock venait de piquer sur nous d’un vol rapide, ça y est, il va bientôt se poser.
Un énorme souffle nous écrase contre nous même enveloppant notre corps entier d’une flamme sombre laissant à jamais le sceau du puissant Nefarian sur nos chaires, le dragon se tiens devant nous.
Un long combat commence où chacun d’entre nous est menacé, s’active alors une machine de guerre portant les coups d’un poing vengeur sur la créature bravant ses attaques perfides. Les lieux sont envahis d’explosions magiques et la terrasse du pic s’illumine de toutes les couleurs, tous concentrent leurs attaques sur le fils de l’aile de mort. Alors que Nefarian commence à donner des signes de faiblesse, celui-ci invoque dans un dernier recourt la résurrection de tous les assaillants draconiens du pic, se relevant de l’au-delà pour servir une dernière fois leur maître mais il était trop tard, les regards emplis de victoire avaient remplacé l’inquiétude. Cette nuit là, Azeroth pouvait dormir sereinement car demain il fallut fêter le retour des héros !
Notre guilde ne s’est pas arrêtée sur ces faits d’armes, elle a œuvré au côté du cercle cénarien, vidé les ruines d’Ahn Qiraj et entrepris la conquête du temple du même nom. Une année et cinq mois se sont passés depuis la toute première bataille, tout ce temps unis à fouler des terres dangereuses à œuvrer pour Azeroth au-delà des querelles de faction. Toute belle chose a une fin, j’ai personnellement longuement pansé la mort de cette grande guilde, il fut difficile de voir se disperser ses frères d’arme, un passage à vide pour tous, la guilde n’existe plus.
Seulement il y a quelques mois, une porte sur un autre royaume s’est ouverte et derrière les murs d’une auberge se tenait une table garnie de victuailles, d’ancien compagnons y était réunis oubliant la fin d’une guilde qui n’a jamais eu lieu et décidant de reformer les rangs ici, ensemble en vue de la réouverture prochaine du portail vers l’Outreterre.
Certes, ils sont moins nombreux qu’ils pouvaient l’être autrefois, beaucoup ont péris mais c’est le cœur vaillant, épaule contre épaule qu’ils ont décidé de se remettre en scelle et continuer la lutte contre toutes les forces qui menacent et menaceront leur très chère terre natale.
Seulement, la nouvelle est tombée, le haut commandement des forces armées d’Azeroth a repoussé l’opération « Burning Crusade » de deux mois. Nos héros ne sont pas suffisamment nombreux pour œuvrer dans les grands donjons d’Azeroth et contrer la liche en attendant l’ouverture du portail, parallèlement ils sont bien trop expérimentés pour se terrer dans les donjons plus petits et risquer de s’y ennuyer. Cette guilde spécialement rassemblée de vétérans va devoir faire face au plus destructeur des combats … l’attente, la même attente qui nous ronge depuis déjà un mois.
Voilà monsieur Aguilar, j’espère que vous avez apprécié ce récit et j’espère que j’ai réussi à vous traduire ma passion pour le jeu et surtout mon amour pour ma guilde.
La première guilde dont je fais référence est la guilde créer sous la bannière du clan Nawak (http://www.clan-nawak.net) et qui avait pris le nom de « Nawak no Life », née fin avril 2005 sur le royaume Khaz Modan elle s’est éteinte officiellement le 19 août 2006 sur ce même royaume … j’en étais le maître de guilde.
La seconde guilde, naissante et d’actualité est la guilde « Nevermind » sur le royaume Uldaman (http://www.guilde-nevermind.net) guilde dont je n’ai pas désiré reprendre les rennes pour les confier à un grand ami qui aujourd’hui a la dure tâche de garder nos membres motivés jusqu’à l’arrivée de l’addon.
Je ne suis pas un mendiant, cher Aguilar, en tout cas je n’aimerais pas l’idée de passer pour tel. Par contre, je suis soucieux de la quiétude d’une guilde qui va forcement perdre des amis durant ces 3 prochains longs mois.
Nous avons réussi à maintenir jusque là une bande d’ami intimement lié dans le jeu mais surtout dans la vrai vie … ce fut un véritable bonheur pour le normand que je suis de passer quelques jours à Lille, souvent sur Paris mais aussi à Aix-en-Provence rien que pour partager de bons moments avec certains d’entre eux. Le clan nawak repose sur tout ceci, cette liaison intime entre « IG » et « IRL » et c’est une chose dont j’ai besoin pour continuer à jouer. Comprenez, je ne doute pas de moi mais de ma guilde, je ferais parti des héros qui fouleront l’Outreterre, soyez en certain, je crains seulement de ne pas le faire avec ceux que j’aime.
Notre guilde n’a participé à aucun concours, nos membres comptabilisent entre 150 et 200 jours de jeu pour la plupart, notre avancée PvE s’est arrêtée sur le Dieu ancien C’Thun dans sa seconde phase. A l’époque pionnier de Khaz Modan, nous avions ouvert les portes d’Ahn Qiraj et poussé le serveur à s’épanouir dans les hauts donjons preuve en est avec le site communauté que j’avais créé et aujourd’hui laissé entre les mains des nouveaux piliers de Khaz Modan (http://www.khaz-modan.com). Je me suis souvent fait plaisir en réalisant des vidéos de nos exploits, toujours porter sur un côté « roleplay » (http://dl.clan-nawak.net/wow/) et j’ai encore beaucoup d’aventure à filmer sur les terres qui nous attendent !
Croyez vous Aguilar qu’avec ce que représente notre aventure à tous nous pourrions goûter avant l’heure au monde qui nous attend dans l’addon qui sortira en janvier dans le but principal de combler une longue, très longue attente qui je l’espère quelque soit ce qui suivra ce message ne nous sera pas fatale ?
Je vous remercie de m’avoir lu !
Nìrvana <Nevermind> @ ULDAMAN
(autrefois) Kaelku <Nawak no Life> @ KHAZ MODAN
Cordialement,
Grimpard Aurélien.
Quelques semaines après cette réponse, il était revenu vers moi pour finalement nous proposer des clés.